Le parfait collègue !

« Il passa les interviews d’embauche comme une fleur… ils avaient trouvé la perle rare !
Présenté à chacun, tous furent étonnés par ce qu’il dégageait. 
Son expérience probante dans le domaine avait été annoncée. Il se montrait confiant, sûr de lui, charismatique. Il bénéficia instantanément du respect de tout le plateau. 
Emma travaillait sur le projet le plus important de la boîte. Très vite il demanda à y être associé, elle devint son binôme de travail. 
Dès le départ, il chercha à comprendre comment ils étaient organisés, qui faisait quoi et surtout qui décidait quoi. Rien de plus normal, pensa-t-elle, que de se renseigner sur une nouvelle organisation que l’on intègre.
Dès le départ il lui avait demandé avec une certaine intensité : « Tu me fais confiance, n’est-ce pas ? »
Il semblait beaucoup apprécier son attitude, empathique, pétillante, sa ténacité dans l’atteinte de résultats et la reconnaissance dont elle bénéficiait dans le groupe. Très vite elle eut l’impression qu’il était comme elle, en beaucoup moins chaleureux et elle pensa que c’était une vraie chance de pouvoir travailler avec quelqu'un qui a le même rythme de travail et qui semblait très compétent.
Il en était de même pour la plupart de ses collègues et de sa hiérarchie. Ils avaient tapé dans le mille !
Malgré tout, très vite il lui sembla que quelque chose clochait. Elle avait subi quelques remarques qui l’avaient un peu titillée, vous savez comme lorsqu’on vient appuyer sur un de vos boutons rouges, une de vos valeurs. Difficile à définir. Mais bon, tout le monde semblait tellement enthousiaste, même « envoûté », qu’elle pensa qu’elle se posait probablement trop de questions. Il était devenu très populaire et se trouvait au centre de toutes les conversations.

Cela faisait environ cinq mois qu’ils travaillaient ensemble plusieurs jours par semaine. Elle vint à penser que c’était bizarre : elle ne savait pratiquement rien de lui. Il parlait peu et uniquement du boulot. Par discrétion, elle ne lui demandait rien de personnel, après tout sa vie ne la regardait pas, d’autant plus qu’elle avait entendu dire que cela ne se passait pas trop bien avec sa famille. C’était une première pour elle, car généralement les gens ont tendance à se confier spontanément en sa compagnie. 
Au fil du temps, il devint de plus en plus froid, arrogant, directif et n’hésitait jamais à pointer du doigt la moindre de ses " erreurs ". Mais bon... Tout cela en alternance avec des messages plus positifs et une attitude charmante qui compensait le reste. Elle avait des difficultés à lui refuser quoi que ce soit. Cela ne lui ressemblait pas, sa marge de tolérance étant généralement moindre.
Toute proposition de sa part pour faire avancer leur projet était perçue comme une offense à son intelligence, car elle aurait dû se rendre compte qu’il avait déjà envisagé cette option ! Elle comprendra plus tard que pour lui, aider n’était pas un but en soi, cela consistait uniquement à se valoriser. Elle avait déjà eu l’occasion d’évaluer le coût d’un service rendu qui avait été ponctué par un haussement de sourcils.
Il entretenait des contacts avec différentes personnes de leur compagnie, en invitait certaines lors de soirées. Elle comprit par la suite ses choix. Les "élus" étaient celles et ceux qui pouvaient lui servir ou le valoriser d’une façon ou d’une autre, ils avaient un certain pouvoir formel ou informel dans la boîte. Elle en fit partie au départ.
Ses relations étaient essentiellement utilitaires, il n’y avait pas de sincérité ni de spontanéité dans tout cela. C’était un caméléon social qui était capable de simuler ce que les gens attendaient de lui… un vrai manipulateur. Il arrivait presque toujours à obtenir des autres ce qu’il souhaitait. La seule chose avec laquelle il semblait moins à l’aise était l’autorité, représentée par le haut Management. 

L’étape suivante fut marquante : il commença à lui donner des ordres alors qu’au début de leur collaboration, il abondait dans l’autre sens, il souhaitait se montrer parfaitement éduqué et correct. 
De quel droit ! Il n’y avait pas de relation de hiérarchie entre eux.
Autre fait étrange, son attitude était différente s’ils travaillaient seuls ou entourés d’autres collègues, ou encore en fonction des personnes à qui il s’adressait.
Un jour elle eut besoin de sa collaboration pour clôturer un travail urgent à présenter à leur CEO. Elle arriva de bonne heure le lendemain au bureau, se doutant l’y trouver.
Elle se dirigea vers lui pour lui demander les informations nécessaires à la réalisation de cette tâche. De son ton le plus condescendant, il lui répondit en présence d’autres collègues que c’était à elle de se débrouiller et qu’il n’avait pas à être impliqué ! Elle tourna les talons, choquée par tant d’arrogance et par sa volonté de l’humilier. Le temps de retourner à son bureau, il avait envoyé un e-mail à leur manager pour lui signifier qu’il n’avait pas à intervenir dans la demande que ce dernier leur avait communiquée et que ce travail lui incombait totalement.
Leur manager, probablement par peur de se mettre à dos « son meilleur élément » abonda dans son sens… Son influence et son pouvoir étaient officiellement validés !
Dès ce moment, elle décida de se comporter de manière neutre. Chacun sa part, fini de rendre service et d’être disponible outre mesure. Il le remarqua… leurs autres collègues aussi.
Certains en furent ravis car entretemps, son charmant collègue avait eu des prises de bec avec une bonne partie des membres de leur groupe de travail. On lui rapporta par la suite qu’il avait été jusqu’à mettre des personnes physiquement en danger lors de l’exécution de missions.

Le vernis craque !
Son manager, et avant lui d’autres collègues, lui demandèrent pourquoi il était désagréable avec elle en réunion. Difficile à imaginer de la part de quelqu’un parfait sous tous rapports. Elle noya le poisson, que dire ?
Lorsqu’ils étaient amenés à travailler seuls, particulièrement à l’extérieur du bureau, les événements s’amplifiaient sur l’échelle de l’intolérable. Le seuil de l’agressivité verbale fut atteint !
Un collègue qui la connaissait bien et lui faisait confiance lui suggéra à plusieurs reprises d’en référer au management. Vu le contexte, elle n’osa pas, car il va sans dire qu’elle serait à coup sûr passée pour l’hystérique de service !
L’ambiance ne fit que se dégrader au fil du temps : remarques désagréables, compétition malsaine, communication non verbale condescendante, tentatives de mise à l’écart par influence, isolement par une indifférence totale affichée. Il avait remarqué qu’elle avait compris et lui savait où taper pour faire mal !

Le contrat d’Emma arrivant à sa fin, il ne fut pas renouvelé. Elle comprit par la suite que les choses n’arrivent pas par hasard ; ce fut une bonne nouvelle finalement. 
Leur manager annonça le départ d’Emma. Face à lui, son collègue simula la tristesse de perdre un si bon élément.
Celui avec qui elle avait partagé un an de vie professionnelle ne lui adressa pas un mot ni une émotion. Il ne prit même pas la peine de lui dire au revoir ou de lui souhaiter bonne chance pour son prochain défi professionnel. Elle ne lui était plus d’aucune utilité ! »                                

 

Cette histoire est une fiction. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait fortuite. 

 

La plupart des travailleurs sont motivés par le fait d’apporter leur part à l’entreprise dans laquelle ils sont actifs, à leur famille, à la société au sens large. Ils sont heureux lorsque leurs relations sont harmonieuses et égalitaires. 
Certains sont égocentriques, ont peu de respect pour l’équité et aiment tirer avantage de leur position. 
Mais un autre groupe existe, un groupe dont les comportements et les attitudes sont potentiellement beaucoup plus destructeurs pour l'organisation et ses employés que ceux mentionnés ci-dessus. Ils sont motivés par la cupidité ou un ego surdimensionné.

Ce groupe, sujet du livre “Snakes in Suits” (1), affiche une personnalité toxique enracinée dans le mensonge, la manipulation, la tromperie, l'égocentrisme, l'insensibilité, et d'autres traits potentiellement destructeurs. Ce trouble de la personnalité, décrit dans la littérature psychiatrique est la psychopathie. D’autre synonymes existent tels que pervers narcissiques ; dans le cadre de l’entreprise on les appelle les “Corporate Psychopaths” (C.P.). 

Quelles sont les caractéristiques du C.P. ? (*4 ) 

L’impulsivité, le refus de la frustration, l’absence d’empathie, de loyauté, de culpabilité, la froideur émotionnelle, le narcissisme, une confiance en soi désarmante, des capacités d’expression et de communication orales et écrites étonnantes, une facilité à cerner les besoins, valeurs et motivations de chacun, trop beau pour être vrai !
L’entretien d’embauche est un terrain de jeu idéal pour exceller dans son art de la manipulation.
Souffrant peu d’anxiété sociale, il a l’avantage dans cette situation ou d’autres seraient plus stressés.
Une erreur fréquente des recruteurs lors d’entretiens d’embauche est de se concentrer uniquement sur les réponses à des questions ouvertes et à se fier à leurs propres impressions sans plus investiguer les compétences, motivations et valeurs de travail du candidat. C’est pourquoi il est important de vérifier les faits et les références. Ce sera l’occasion de leur demander si le candidat est un bon « team player », comment se comportait-il avec ses collègues, son management ? Peut-on lui faire confiance ? … mais également vérifier s’il a eu des problèmes avec la justice.
Séducteur, charismatique, il s’affiche tel un leader né. De plus, certaines caractéristiques de sa personnalité sont recherchées par les recruteurs comme par exemple une bonne résistance au stress, la capacité à prendre rapidement des décisions…
Les traits d’un décideur (leadership) et d’un psychopathe (manipulation et domination) peuvent facilement être confondus.
Aujourd’hui, dans le monde du travail, nous devons être capables de nous adapter rapidement au changement, être convaincants et performants.
La personnalité psychopathe avec à ses caractéristiques de calme, de froideur, de force et de grande confiance en soi semble tout à fait adaptée pour gérer ces situations. Dans ce contexte, son insensibilité, sa dureté et son égocentricité deviennent finalement acceptables.
On le retrouve le plus souvent en politique, dans les affaires, dans de grandes structures aux règles plutôt floues, où il est possible d’être engagé rapidement, où l’on peut prendre des risques importants et en tirer un grand profit. 
Egocentrique, il n’a pas l’esprit d’équipe et ses comportements contreproductifs seraient immanquablement visibles dans des entreprises plus traditionnelles travaillant sur le long terme. La persévérance à obtenir un poste élevé dans ce type de structure va à l’encontre de sa personnalité.
Ces traits ont des conséquences tant pour l’entreprise qui l’engage en termes de risques financiers et sociaux qu’envers ses collègues directs, problèmes relationnels, harcèlement physique et émotionnels, impact sur leur carrière...
Il profite des faiblesses de communication de l’organisation, provoque des conflits interpersonnels et devient un facteur de stress qui sape le moral de ses collègues. Certains peuvent même aller jusqu’à voler et frauder.

Dans les relations qu’il entretient, il maintient une distance affective suffisante pour ne jamais s’engager véritablement.

Le problème du pervers narcissique est de remédier à son vide. 
Pour ne pas avoir à affronter ce vide, la clé de sa guérison, le narcisse se projette dans son contraire. Il compense son manque de sensation d’exister en tentant de reproduire un schéma plus porteur de cette sensation d’exister de l’autre. 
En quoi consiste le comportement pervers: « Je vais me servir de l’autre pour obtenir ce que je veux, ce à quoi j’ai droit et je vais m’arranger pour que ma victime se sente coupable afin qu’elle ne m’en veuille pas et qu’elle n’ait aucun désir d’indépendance ».

Le bourreau ne possède pas de personnalité propre, elle est forgée sur des masques dont il change suivant les besoins, passant de séducteur paré de toutes les qualités, à celui de victime faible et innocente, ne gardant son véritable visage de démon que pour sa victime.
Il est très habile dans l’évaluation des attentes et besoins de sa proie, de son pouvoir, de son statut, de ses faiblesses émotionnelles, de ses défenses psychologiques… Il évaluera également très rapidement sa facilité d’approche en jaugeant le ratio temps et énergie dépensés. Lorsque sa victime ne lui est plus utile, il en change sans hésiter.

La relation avec sa victime se déroule en 4 étapes

 

1. Il la comprend et accepte ses points faibles et défauts:

« Je suis l’ami, l’amoureux ou le partenaire idéal pour toi".

2. Il répond à ses besoins psychologiques pour consolider la relation:

« Je suis comme toi ».

3. Cette relation ne durera que tant que vous aurez quelque chose de spécial à offrir (ce qui est généralement le cas). Elle  aura une durée plus courte qu’une relation authentique car il n’investira que le minimum d’énergie à son maintien.

4. La relation se fait à sens unique, sans respect mutuel.

Le profil de la victime 

La victime, dont il convoite les qualités, est généralement pleine d’énergie, de joie de vivre, empathique, possède des qualités de communication, de créativité… 
Son rôle : un miroir. C’est pour cette raison qu’elle se sent niée dans son individualité, elle n’existe pas en tant que personne dans cette relation. 
Le C.P. ne souffre pas, il ignore les sentiments tels la tristesse ou le deuil. S’il est déçu, il l’exprime par la colère et un désir de revanche. Il se nourrit de l’énergie de sa victime. Il ne comprend pas les émotions complexes des autres mais il est capable de les simuler à la perfection. 
Ne sachant pas aimer, il essaie de détruire par cynisme une relation naturelle. 
Le moteur du pervers narcissique est l’ENVIE, de qualités morales ou de biens matériels. Il est plus désireux de les détruire que de les acquérir. 
Il éprouve du plaisir à la vue de la souffrance de l’autre ! Le piège de cette relation est que pour une personne « saine » c’est INIMAGINABLE ! La plus grande erreur de sa victime est de croire qu’il a les mêmes capacités et expérience émotionnelles qu’elle.

 
Les recherches récentes en imagerie cérébrale montrent que les expériences émotionnelles activent chez la plupart des gens certaines régions du cerveau (le cerveau limbique : émotionnel). Ces mêmes expériences et événements ne parviennent pas à activer ces zones chez les psychopathes.

Malgré les apparences, il a du mépris pour les règles morales.

Ses devises : la loi du plus fort - La fin justifie les moyens.

Il n’a de respect que pour les gens qu’ils considèrent supérieurs à lui : plus forts, plus riches, bénéficiant d’un statut élevé, bref ayant mieux réussi que lui selon ses critères.
La victime a généralement une personnalité forte et le harcèlement se met en place lorsque celle-ci réagit à l’autoritarisme et refuse de se laisser asservir. L’agresseur la réduira à l’impuissance et la détruira en toute impunité. A cet instant débute la descente aux enfers !
Il parvient à créer une dépendance et se délecte des preuves de son appropriation. Pour combler la distance qui le sépare de son objet de convoitise il lui suffit de l’humilier, de l’avilir.
Dans le cadre du travail, il met en doute les compétences de sa victime. Sa communication non verbale vient en renfort : haussement d’épaules, il lève les yeux au ciel, lance des regards méprisants, cesse de lui adresser la parole, se comporte comme si la personne n’existait pas... Son but est de lui faire perdre confiance en elle et de la pousser à se culpabiliser.
Ce que l’individu pervers souhaite c’est accéder au POUVOIR ou masquer son INCOMPETENCE, raison pour laquelle son CV est souvent surévalué.

Il aura évidemment du mal à demander de l’aide ou des informations, car dans ce cas, il dévoile ses limites. Il se comportera sans tenir compte des contraintes morales et même des lois dans certains cas. Il n’éprouve aucun respect pour les autres, toute atteinte à la haute image qu’il a de lui-même, en apparence, le rend méchant et agressif. Pour lui, la fin justifie les moyens y compris la destruction du perturbateur ! Si la victime lui demande les raisons de son comportement, il refusera d’expliquer son attitude, encore moins de s’en excuser, ce qui renforcera le déni. « Se soustraire au dialogue est une façon habile d’aggraver le confit tout en le portant au crédit de l’autre ». (5)
En cas d’abus, si vous décidez de vous confier à un collègue digne de confiance, il ne comprendra que rarement ce qui se passe lorsque vous lancerez un signal d’alarme. Prises séparément les différentes attaques semblent anodines. Son comportement est destructeur et invisible pour la plupart des gens, car en parallèle il mène sa carrière avec succès.
On le retrouve moins fréquemment dans des fonctions qui visent le long terme, car inévitablement son comportement finira par se dévoiler. Si l’on s’intéressait de plus près à leur parcours, on retrouverait probablement des cadavres dans les placards des différentes sphères de leur vie privée et professionnelle. 
Ils ne font généralement pas des parents, époux - épouses, aimants et affectueux, ne sont pas des amis fiables ni des collègues sur qui on peut compter. Ils n’hésitent pas à profiter du soutien tantôt de l’un, ensuite de l’autre, se comportant tels des parasites qui tirent bénéfice de la générosité et de la crédulité de certains. 
La meilleure défense que vous puissiez avoir pour ne pas vous retrouver victime d’un psychopathe est la connaissance de soi. Connaître vos forces et vos faiblesses est essentiel, car il profite immanquablement d’une faille que vous possédez pour vous vampiriser (par exemple, un manque de confiance de soi, d’amour, d’attention, la peur de la solitude… ).
Beaucoup de personnes vivent au quotidien avec ce type de personnalité sans nécessairement pouvoir lui donner un nom.

Selon les statistiques, au moins 1 dirigeant d’entreprise sur 25 est un psychopathe.

La destruction morale existe depuis toujours dans le travail. A l’époque du plein emploi, les victimes pouvaient quitter plus aisément leur poste pour fuir ce harcèlement. Aujourd’hui la tendance est plutôt de s’accrocher au risque d’y laisser sa santé. Derrière leurs airs fascinant et charmeur, ils créent beaucoup de détresse et de douleur autour d’eux.
Ce processus perdure tant que l’entreprise n’intervient pas. Si elle réagit de façon saine le processus peut être stoppé.
La honte est la réponse normale à l’abus, c’est la raison pour laquelle beaucoup de situations ne sont pas signalées. Cette honte est une des principales forces du C.P.

« L’entreprise peut elle-même devenir un système pervers lorsque la fin justifie les moyens et qu’elle est prête à tout, y compris à détruire les individus pour parvenir à ses objectifs ». (5)

 

Gaëlle Gibson

Coach

 

15 caractéristiques du manipulateur selon les recherches d’Isabelle Nazare-Aga et de J C Bouchoux. (4*)

 

1. Il ou elle vampirise l’énergie de l’autre, l’expression « se faire bouffer » prend tout son sens.
2. Il ou elle est dénué(e) d’empathie et fait preuve de froideur émotionnelle.
3. Il ou elle souffre d’insatisfaction chronique, il y a toujours une bonne raison pour que ça n’aille  pas.
4. Il ou elle use de dénigrement insidieux, sous couvert de l’humour au début et puis de plus en plus ouvertement.
5. Il ou elle est indifférent(e) aux désirs de l’autre.
6. Il ou elle s’inscrit dans une stratégie d’isolement de sa proie.
7. Il ou elle fait preuve d’égocentrisme forcené.
8. Il ou elle vous fait culpabiliser.
9. Il ou elle est incapable de se remettre en cause ou de demander pardon (sauf par stratégie).
10. Il ou elle s’inscrit dans un déni de réalité.
11. Il ou elle joue un double jeu : le pervers narcissique se montre charmant, séducteur, brillant voire même altruiste pour la vitrine – tyrannique, sombre et destructeur en privé.
12. Il ou elle est obsédé(e) par l’image sociale.
13. Il ou elle manie redoutablement la rhétorique : le dialogue pour dépasser le conflit tourne à vide.
14. Il ou elle alterne le chaud et le froid, maîtrise l’art de savoir jusqu’où aller trop loin.
15. Il ou elle est psychorigide.

Lectures conseillées 

(1) Snakes in Suits : when pyschopaths go to work, Paul BABIAK et Robert HARE, HarperCollins e-book, 2006
(2) Les Pervers Narcissiques – Qui sont-ils ? – Comment fonctionnent-ils ? – Comment y échapper ? Jean-Charles BOUCHOUX, Eyrolles, 2014
(3) Ces hyper narcissiques qui nous entourent, Dr Joseph BURGO, Ixelles éditions, 2015
(4) Les manipulateurs sont parmi nous, Qui sont-ils. Comment s’en protéger ? Isabelle Nazare-Aga, Les éditions de l’Homme, 2004
(5) Malaise dans le travail, harcèlement moral : démêler le vrai du faux, M F Hirigoyen, Editions La découverte & Syrios, 2001

Pour terminer sur une note de musique  Jean Schulteis - Condidence pour confidence - https://www.youtube.com/watch?v=nqAp8B50CeM